5 – Méditation

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Le terme méditation (du latin meditatio) désigne une pratique mentale qui consiste généralement en une attention portée sur un certain objet, au niveau de la pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d’en approfondir le sens), des émotions, du corps. Dans une approche spirituelle, elle peut être un exercice, voire une voie de réalisation du Soi et d’éveil.

La méditation (bhāvanā en sanskrit et pali) est au cœur de nombreuses pratiques spirituelles ou religieuses comme celles du bouddhisme, de l’hindouisme, du jaïnisme, du sikhisme, du taoïsme, du yoga, de l’islam, du christianisme ainsi que d’autres formes plus récentes de spiritualité, ou encore de mouvements qualifiés parfois de sectaires comme la méditation transcendantale.

Cette pratique peut chercher à produire une paix intérieure, la vacuité de l’esprit, des états de conscience modifiés, l’apaisement progressif du mental ou encore une simple relaxation. Certaines techniques de méditation, telles que la pleine conscience (mindfulness en anglais), peuvent être utilisées dans un cadre thérapeutique ou laïc.

Étymologie et lexique

Le penseur.

Le terme « méditation » est issu du latin meditatio dérivé de meditari (« préparation (à un discours, à écrire) », « réflexion »), sens très fréquent chez les auteurs chrétiens d’où l’évolution du sens dans la langue religieuse. Le terme est attesté en ancien français en 1250 (meditatiun, « contemplation », en contexte religieux) qui en 1380 devient meditacion (« action de réfléchir profondément ») puis finalement en 1626 « méditation » (« écrit sur un sujet religieux (ou philosophique) »). Le terme, s’il conserve une connotation spirituelle, s’écarte alors progressivement de sa spécificité chrétienne : d’après le TLFi, la méditation, dans un sens commun, est aujourd’hui « l’action de penser avec une grande concentration d’esprit pour approfondir sa réflexion. » Par métonymie, c’est la « pensée réfléchie et concentrée sur un sujet particulier. » L’acte de méditer associe l’attention (être pleinement présent) et l’intention, soit à visée personnelle (l’éveil, accéder au nirvāṇa, s’affranchir du samsara) soit principalement au bénéfice d’autrui (l’amour-compassion dans le christianisme ou le Mahāyāna).

Les « méditations » deviennent à partir du XVIIe siècle un genre littéraire, titrant de nombreuses œuvres autant philosophiques que poétiques comme les Méditations métaphysiques de René Descartes (1641), les Méditations cartésiennes d’Edmund Husserl (1929), les Méditations poétiques de Lamartine (1820), et jusqu’aux Méditations pascaliennes de Pierre Bourdieu (1997). On retrouve également cette expression en musique, avec l’oeuvre religieuse Méditations sur le Mystère de la Sainte Trinité d’Olivier Messiaen (1969).

Dans un sens religieux c’est un exercice spirituel préparant à la contemplation. La méditation désigne alors un fervent recueillement, synonyme de prière. Par exemple : Votre état d’avancement spirituel m’a paru nécessiter une direction spéciale. Suivez les divers exercices comme vos camarades : voici, en outre, de quoi alimenter vos méditations. Dans une attitude caractérisée par l’application à la réflexion contemplative ; entrer, rester en méditation. Par exemple : Depuis ce matin un grand calme. Passé presque toute la nuit en méditation, en prière. Soudain il m’a semblé que m’entourait, que descendait en moi une sorte de paix lumineuse, pareille à l’imagination qu’enfant je me faisais du Saint-Esprit.

Principes généraux

Salle de méditation au Japon.

Les techniques de méditation sont très diverses, elles peuvent cependant être classées selon leur foyer d’attention : une zone corporelle spécifique ou le déplacement d’une zone à une autre ; une perception précise ; le souffle ; un son ; le vide de tout concept ou vacuité ; l’image physique ou mentale (visualisation) d’un objet spécifique pré-sélectionné profane ou religieux ; un kōan ou énigme évoquant des interrogations ; un exercice mental ; une incantation, l’invocation du nom d’une déité, d’un bodhisattva, d’un bouddha ou d’un concept inspirant la paix (mantra).

Certaines pratiques méditatives, comme celles du yoga ou du tantra, peuvent être rattachées à des religions, d’autres sont indépendantes de tout contexte religieux comme la méditation philosophique. La méditation peut être désignée par d’autres appellations : relaxation ; concentration ; état modifié de conscience ; suspension des processus de la pensée rationnelle et logique ; maintien de l’observation de soi.

Dans la méditation dite de « pleine conscience », par exemple, le méditant se repose confortablement et silencieusement, centrant l’attention sur un objet ou un processus : « … Glissant librement d’une perception à une autre… Aucune pensée, image ou sensation n’est considérée comme une intrusion. Le méditant, avec une attitude vide de tout effort, est invité à explorer l’ici et maintenant. En utilisant l’ouverture panoramique comme point d’ancrage… ce qui ramène le sujet constamment au présent, évitant l’analyse ou l’imagination cognitive concernant le contenu de la conscience, et augmentant tolérance et relaxation du nom secondaire de la pensée processus. ».

Méditation religieuse ou mystique

Hindouisme

Article détaillé : Méditation hindoue.

Une méditation collective au Sri Lanka

Il y a plusieurs types de méditation dans l’hindouisme et dans la philosophie indienne :

  • Dans le Védanta, le Jñâna-Yoga a pour méthode principale l’investigation du Soi (âtma vichâra), qui retourne à la source des pensées jusqu’à la réalité transcendantale.
  • Dans le Yoga, la méditation relève du Raja yoga qui fait référence au Yoga-Sûtra de Patañjali (IIe s. av. J.-C. ?) ; la méditation (dhyâna) est une pratique spirituelle pour résorber les fluctuations de l’esprit (vritti). L’étape de la méditation profonde dans le yoga, est l’avant dernière des « huit membres » appelés l’ashtânga-yoga ; elle se place après la concentration (dhâranâ, fixation de l’esprit sur un seul point) et avant la contemplation (samâdhi, état d’union avec le Dieu personnel ou d’absorption dans l’Absolu) mais aussi par le biais des chakra ; la visualisation d’une forme, d’une image ; la dévotion à une déité (Bhakti-Yoga) ; la production de son par la répétition d’un mantra (Japa yoga).
  • Le (Hatha-Yoga) qui ne fait pas partie des quatre yogas traditionnels est une pratique physique harmonisant le (Ha) signifiant le Soleil aussi dénommé comme le masculin et le (Tha) la lune ou le féminin sert à tranquilliser le corps physique et permet ainsi d’accéder plus facilement à l’état méditatif ouvrant l’axe de l’Esprit vers la matière.
  • La kundalinî est une technique de visualisation qui depuis son origine a pour but de faire descendre l’énergie spirituelle du Soi jusqu’au chakra racine (Muladhara) afin de la faire ensuite remonter par des centres d’énergie.
  • Méditation avec support : il existe de nombreuses propositions de méditation avec support :
    • observer la lumière d’une bougie et l’imaginer yeux fermés : il s’agit de trataka issu du kriya yoga ;
    • écouter le son dans l’oreille interne (nâda) ;
    • parcourir l’intérieur du corps par la sensation afin d’obtenir un état de relaxation ;
    • rester dans une posture avec une position de main codifiée (mudrâ).
  • Méditation sans support : pour que l’esprit parvienne au calme et au détachement des désirs du monde et cesse de vagabonder ;
  • il s’agit alors, selon cette méthode, d’être présent et de rester conscient et disponible à l’épanouissement spontané du silence.

Bahaïsme

Bien que le fondateur de la foi bahá’íe n’ait jamais indiqué aucune forme particulière de méditation, certaines pratiques sont méditatives : La méditation est la clé pour ouvrir les portes des mystères à votre esprit. L’homme s’abstrait lui-même, dans cet état il se retire de tous les objets extérieurs ; il est immergé dans l’océan de la vie spirituelle et peut dévoiler les secrets des choses en elles-mêmes. Une d’entre elles est le dhikr, la répétition quotidienne de : Dieu est le plus glorieux, en arabe : الله ابهى.

Bouddhisme

Article détaillé : Méditation bouddhique.

La méditation est une pratique centrale du bouddhisme, son but ultime est l’atteinte du nirvāṇa. Le mot le plus proche pour « méditation » dans les langues classiques du bouddhisme est bhāvanā, qui signifie « développement mental ».

Gautama Bouddha en méditation.

Le Bouddha historique a obtenu son éveil spirituel en méditant sous « l’arbre de la Bodhi ».

Le bouddhisme s’étendant sur une période du Ve siècle av. J.-C. à nos jours, sur une large zone géographique, il existe plusieurs formes de bouddhisme comme le bouddhisme hīnayāna, mahāyāna ou vajrayāna, celles-ci ayant différentes pratiques méditatives.

La plupart des formes de bouddhisme distinguent deux classes de pratique en matière de méditation pour atteindre l’illumination :

  • samatha en pali, chiné en tibétain : l’objectif est de développer la tranquillité de l’esprit ;
  • vipassana en pali, lhaktong en tibétain : l’objectif est de développer la perspicacité et la sagesse en voyant la vraie nature de la réalité.

Le bouddhisme est une tradition religieuse vieille de plusieurs millénaires et riche de nombreux courants différents les uns des autres : la méditation n’en est qu’un élément, à l’importance très variable suivant les écoles, contrairement à l’image biaisée qui en est souvent perçue en Occident. Ainsi, pour la plupart des traditions bouddhiques, l’étude des textes sacrés a plus de valeur que la seule méditation pour accomplir une profonde transformation personnelle. La méditation peut également nécessiter un apprentissage conceptuel préalable avant d’être utilisée avec profit. Par exemple, « la tradition indo-tibétaine accorde une grande importance à l’étude de la philosophie : les moines peuvent parfois consacrer de très nombreuses années à étudier auprès d’un enseignant ou dans une université bouddhique (shedra (en)) avant d’être introduit plus sérieusement aux pratiques de méditation. » La tradition zen, en revanche, surtout sous la forme qui a été largement diffusée en Occident dans la deuxième moitié du XXe siècle se focalise sur l’assise silencieuse (zazen). De manière générale, on peut constater que les pratiques de méditation ont été adaptées et transformées pour répondre au contexte culturel occidental, avec la création par exemple d’exercices méditatifs « laïcisés » tels que la pleine conscience ou la méditation vipassana.

Recherches scientifiques

Approche des neurosciences

La bibliographie américaine de l’Institute of Noetic Sciences sur la méditation, comporte en 2018 plus de 6000 références dont la majorité est anglo-saxonne. Il convient de mettre méditation au pluriel et parler de méditations, car il y a par exemple près de 40 écoles de yoga dont les pratiques diffèrent entre elles et aussi selon le niveau débutant ou avancé des méditants, comme encore la méditation zazen, ou les méditations religieuses, et plus récemment la méditation de pleine conscience qui se veut laïque.

Grand alpha EEG de Taisen Deshimaru en zazen

Les premiers articles en France datent des années 1970, dont ceux du chercheur Pierre Etevenon et collaborateurs qui étudient en électroencéphalographie quantitative les effets sur l’EEG de la posture de méditation zazen en enregistrant Taisen Deshimaru. Ils confirment les premiers articles japonais qui montrent un rythme alpha ralenti en fréquence, de grande amplitude, stable dans le temps et d’activité hypovariable ; ce qui est précisé ensuite par une analyse spectrale ou l’activité alpha présente un pic étroit de résonance. Pour Pierre Etevenon la méditation est un état modifié de conscience qui est différent des états pathologiques et aussi des états naturels de veille et de sommeil. En 1973 J-P. Banquet étudie encore par électroencéphalographie quantitative les effets sur l’EEG de la pratique des mantras pendant la méditation transcendentale.

Du 8 au 10 novembre 2005, le « Mind and Life Institute » a organisé à Washington, aux États-Unis, une rencontre entre le dalaï-lama, des chercheurs et d’autres personnalités du monde spirituel pour discuter des bases scientifiques et des applications cliniques de la méditation. Ces trois journées se déroulaient avant l’ouverture du Congrès annuel de la « Society for Neuroscience » où le dalaï-lama était invité à prendre la parole.

Antoine Lutz, chercheur à l’Inserm a participé à plusieurs expériences menées en France et aux États-Unis. En 2014, il s’exprimait dans Le Point concernant les résultats de ces recherches : « nous avons constaté l’amélioration de certaines fonctions cérébrales. Plusieurs études, dont certaines menées par l’équipe de Richard Davidson, à Madison, dans le Wisconsin, dont j’ai aussi fait partie, ont montré qu’un entraînement soutenu à la méditation de « pleine conscience » accroît les capacités à maintenir son attention sur un objet sans être distrait. Une autre montre que la pratique de la compassion chez des méditants très avancés augmente la synchronisation des ondes cérébrales entre des parties très éloignées du cerveau ». Selon lui, « certains neuroscientifiques y voient un modèle prometteur pour explorer la neuroplasticité du cerveau ».

Des chercheurs ont publié un article dans Perspectives on Psychological Science (en) dans lequel il invitent à rester prudent quant aux évaluations et résultats avancés par certaines études : « Les neurosciences de la contemplation ont souvent mené à des interprétations trop simplistes de phénomènes neurocognitifs et affectifs. Les effets de la méditation sont sans doute exagérés, en raison de la pression sociale à implanter la pleine conscience. » Ils ont annoncé la création d’un centre de recherche à l’université Brown sur le sujet.

Effets sur la santé

Certains promoteurs des pratiques de méditation ont choisi d’en démontrer l’intérêt dans le domaine de la santé par le biais de publications scientifiques de qualité inégale41. Un écueil possible est d’utiliser des résultats scientifiques incomplets pour faire la promotion d’une pratique de méditation en particulier, notamment pour une utilisation commerciale. Les effets secondaires ne sont pas assez évalués en comparaison des effets positifs et seules 25 % des études publiées jusqu’en 2015 évaluaient les effets indésirables de la méditation40.

Le documentaire Les étonnantes vertus de la méditation de Benoît Laborde (2017) diffusé sur Arte en octobre 2018 fait le bilan de recherches scientifiques concernant les « bienfaits sur la santé » de certaines techniques de méditation, et de leur usage dans des hôpitaux à travers le monde où « elles sont utilisées, en accompagnement thérapeutique, pour réduire, notamment, les douleurs chroniques et le stress lié à de nombreuses pathologies42. » Selon un article du Monde sur ce documentaire, « ce qui était considéré il y a quelques décennies comme une médecine alternative devient médecine à part entière. Il y a près de quarante ans, les premières recherches poussées sur la méditation n’intéressaient que les psychiatres et les psychologues. Au fil du temps, cardiologues, neuroscientifiques, immunologues et endocrinologues se sont intéressés aux bienfaits de la méditation sur leurs patients. […] Les techniques de méditation sont désormais utilisées en accompagnement thérapeutique dans de nombreux hôpitaux américains et européens43. » (Ce qui ne revient pour autant pas à une reconnaissance d’efficacité de la part des autorités médicales).

Certains psychothérapeutes ou scientifiques tels que Jon Kabat-Zinn s’intéressent à la méditation, dans ces applications psychothérapeutiques éventuelles comme : la MBSR (réduction du stress par la pleine conscience) ou la MBCT (thérapie cognitive par la pleine conscience). La psychothérapie cognitivo-comportementale propose ainsi aux personnes souffrant de ruminations mentales, de stress ou d’anxiété44, par exemple lors d’une dépression, une forme de méditation qui se rapproche du Zen, mais dont les éléments typiques d’une spiritualité ont été supprimés, cette technique favoriserait la diminution de ces troubles et augmenterait le « bien-être », l’humeur, la « capacité à faire face », l’implication du patient dans sa thérapie et améliorerait le sommeil. La MBCT réduit en outre le risque de rechute dépressive45. Une méta-étude publiée en 2014 dans le JAMA Internal Medicine (en) concernant des programmes thérapeutiques de méditation mindfulness a montré des effets faibles à modérés sur le stress psychologique (anxiété, dépression, douleur) mais aucun effet significatif sur plusieurs aspects tels que l’humeur, l’attention, et le sommeil46. Une étude de l’université d’Oxford publiée en avril 2015 par The Lancet démontre qu’une thérapie basée sur la méditation pleine conscience est une alternative aussi efficace qu’un traitement par antidépresseurs dans la prévention de rechute dépressive47,48.

Certaines études isolées et pas encore consensuelles montreraient également une efficacité de la méditation comme complément d’un traitement médical classique dans la guérison de certaines maladies : diminution des douleurs chroniques49, amélioration des défenses immunitaires et des effets du traitement thérapeutique classique dans les cas de cancer50, de troubles gastriques et intestinaux ou même de fibromyalgie51 et de sida52.

Certaines études médicales ont été mises en place afin de déterminer si certaines pratiques méditatives pouvaient être associées à la psychothérapie. Dans la plupart des cas, les conclusions étaient positives, sous condition d’un encadrement strict et que les objectifs de la thérapie soient en accord avec les effets de la méditation proposée53[source insuffisante]. Le biostatisticien Bruno Falissard considère que les études cliniques sur la méditation pleine conscience sont « aujourd’hui [en 2019] suffisamment bien faites pour reconnaître qu’il s’agit d’un soin psychothérapeutique avec des résultats convaincants54 ».

Effets sur le comportement prosocial

Des études sont parfois lancées par des promoteurs de la méditation dans le but d’en démontrer toutes sortes d’effets bénéfiques sur l’esprit et la santé41. La plupart d’entre elles ont porté sur les effets psychologiques et physiques de la méditation au niveau individuel, tout en abordant le parallèle avec des effets collectifs, et avec un intérêt tout particulier sur le comportement prosocial55 (la compassion, l’empathie, l’agressivité, la connexion sociale et les préjugés), et sont abondamment relayées dans les médias spécialisés et les réseaux sociaux41. Cependant, une équipe de chercheurs a publié en février 2018 dans la revue Scientific Reports, une méta-étude visant à vérifier le degré de fiabilité de ces publications concernant les effets prosociaux de la méditation sur des adultes en bonne santé56. Leur conclusion est que lesdits effets sont en réalité limités et surdéterminés par la méthode employée, et que les études qui les avaient mis en avant avaient toutes deux points communs : des biais méthodologiques, et la présence, parmi les auteurs, de professionnels de la méditation appliquant leur propre méthode dans l’étude, donc avec un risque de conflit d’intérêts41. Les auteurs mettent en garde contre cette littérature présentant de nombreuses lacunes méthodologiques, tout en reconnaissant que la majorité des méta-analyses concernant les autres effets positifs de la méditation (notamment sur le stress psychologique) suggèrent malgré cela que ces résultats sont « prometteurs ».

ari okio Écrit par :